Enquête sur les horaires de travail in HOSPIMEDIA

Une enquête sonde les professionnels d'Ehpad et de services à domicile sur leurs horaires
Deux organismes mènent une enquête à destination des salariés d'Ehpad et de services à domicile pour connaître leurs attentes sur les horaires. L'objectif est d'améliorer l'équilibre vie professionnelle et vie personnelle et l'accompagnement.
Temps partiel ou complet, nombre d'heures travaillées en continu, horaires par jour, aidance… Les salariés d'Ehpad et de services à domicile sont invités à répondre à une enquête sur les horaires de travail. L'étude, dont le lancement a été annoncé le 27 mai dernier, est portée par Ilex formation & consulting, un organisme de formation pour le secteur médico-social, et Vocation auxiliaire, une communauté d'auxiliaires. "Qui a envie de travailler quand et en fonction de quoi ?", résume auprès de Hospimedia Delphine Dupré-Lévêque, présidente d'Ilex formation & consulting.
"Cette initiative vise à recueillir les ressentis et attentes" de ces salariés vis-à-vis de leurs horaires et d'adapter les conditions de travail à ces souhaits, expliquent les organisateurs de l'étude dans un communiqué du 2 juin. Objectif : créer un meilleur équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle "tout en améliorant la qualité de l'accompagnement des personnes vulnérables". L'idée est aussi de "proposer des solutions concrètes et réalistes, bénéfiques à la fois aux professionnels et aux personnes accompagnées".
Proposer des activités le soir en Ehpad et à domicile
Delphine Dupré-Lévêque, qui a travaillé à la Haute Autorité de santé et à l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux, a eu l'idée de cette enquête après avoir constaté que les salariés en Ehpad et en services à domicile, souvent des femmes, passent à temps partiel pour s'occuper de leurs petits-enfants. En parallèle, "dans les Ehpad, comme à domicile, à partir de 19h30, tout le monde est au lit, on s'ennuie". Il y a des besoins d'activités le soir pour les personnes, à l'instar d'ateliers peinture ou de sessions lecture par exemple, qui n'impliquent pas de risques physiques pour les professionnels et qui pourraient être adaptés à certains. "Ces grands-mères pourraient revenir après avoir récupéré leur petit-fils à l'école", illustre Delphine Dupré-Lévêque. Elle prône le fait d'avoir des postes plus adaptés aux contraintes de professionnels et leur permettre de s'organiser.
Cette enquête constitue une étape clé dans la réflexion sur l'attractivité des métiers du soin et l'accompagnement des professionnels tout au long de leur carrière, y compris après 50 ans.
L'enquête "s'inscrit en complément de l'initiative nationale lancée par la ministre chargée du Travail et de l'Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, visant à valoriser les salariés expérimentés", est-il indiqué dans le communiqué qui précise qu'elle "constitue une étape clé dans la réflexion sur l'attractivité des métiers du soin et l'accompagnement des professionnels tout au long de leur carrière, y compris après 50 ans."

Sur les 400 réponses déjà obtenues, Delphine Dupré-Lévêque remarque que tous les horaires proposés aux salariés sont cochés, indiquant pour elle qu'il serait possible de trouver des professionnels pour couvrir ces tranches horaires qui s'étalent sur toute la journée et toute la nuit. Delphine Dupré-Lévêque espère obtenir 2 000 réponses d'ici mi-septembre. Elle a présenté son étude au ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, au Synerpa et à la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie, avec pour idéal de pouvoir travailler conjointement à mettre en place des solutions correspondant aux besoins des professionnels sondés.